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Quand le simple geste de bouger disparaît de nos envies, ce que cela dit de notre équilibre intérieur

Vous sentez ce léger flottement à l’approche de l’automne ? La lumière décline, les journées raccourcissent, tout semble ralentir… Par moments, même les gestes les plus simples – descendre sortir la poubelle, marcher jusqu’à la boulangerie, rejoindre son partenaire pour une balade main dans la main – demandent un effort quasi surhumain. Si l’absence d’envie de bouger vous surprend, sachez que ce phénomène ne concerne pas que la paresse : il parle, en creux, de notre équilibre intérieur. Et révèle, parfois, un manque de peps bien plus profond qu’on ne l’imagine.

Quand le corps freine, c’est souvent la tête qui parle : comprendre le lien entre envie de mouvement et équilibre intérieur

Le corps et l’esprit sont comme deux danseurs qui s’accordent ou se désaccordent selon la musique du moment. Quand notre envie de bouger s’estompe, ce n’est pas toujours une question de muscles ou d’âge, mais bien un signal intérieur. Le simple fait de préférer la position assise au mouvement, de remettre à plus tard une promenade ou une session de sport en duo, reflète souvent un déséquilibre émotionnel ou mental.

Au lieu d’accuser la météo ou la fatigue, arrêtons-nous un instant : qu’est-ce qui s’est grippé en nous ? Perte de motivation, routine abrutissante, surmenage au travail, ou tout simplement un manque de plaisir partagé avec l’autre ? Ces signaux discrets méritent toute notre attention, surtout quand ils commencent à s’inviter dans la vie de couple, réduisant ce petit supplément d’âme qui transforme l’ordinaire en complicité.

Au centre de cette équation invisible, un acteur discret tire les ficelles : la dopamine.

La dopamine est un neurotransmetteur clé dans la motivation, l’envie, le plaisir ressenti dans chaque action accomplie. Quand nos routines deviennent trop répétitives, le cerveau « économise » ses ressources dopaminergiques : tout paraît fade, même s’offrir une danse dans le salon à deux. Ce n’est pas tant l’effort physique qui coince, mais l’absence de nouveauté et de stimulation.

L’un des signes à surveiller : sentir que le couple avance en mode pilotage automatique. Plus d’excitation à l’idée d’une sortie, moins de gestes spontanés, la tendresse même se fait paresseuse. C’est un signal d’alarme à prendre au sérieux, avant que le plaisir du mouvement à deux ne s’efface totalement.

Stimuler sa dopamine, ce n’est pas courir un marathon : des actions simples pour retrouver l’élan du mouvement

La clé pour réenclencher cette dynamique ? Pas besoin de courir la Parisienne ou de viser le Mont Blanc. Ce qui stimule la dopamine, c’est avant tout la nouveauté et la surprise.

Pourquoi ne pas changer la donne dès aujourd’hui ? Même de petites variations dans votre quotidien relancent la machine : au lieu de regarder chaque soir la même série, proposez à votre partenaire une session d’étirements rythmés sur la playlist de vos 20 ans. Incarnez le chef d’orchestre de mini-aventures : partez à la découverte d’un nouveau quartier, initiez-vous à une activité inconnue à deux, ou cuisinez ensemble un plat qui sort du quotidien.

Pour intégrer le mouvement sans s’en apercevoir, rien de plus simple : réorganisez légèrement l’agencement de votre salon, investissez dans une lampe vivifiante ou affichez une carte avec vos balades préférées à découvrir chaque semaine.

Lâchez aussi la pression sur les sports classiques. Certains trouveront leur déclic en réessayant un vieux jeu de ballon, d’autres en dansant dans le salon ou en initiant une promenade « photos insolites » à deux. L’idée, c’est que le cerveau se sente stimulé, pas dominé !

  • Changez d’itinéraire pour vos trajets à pied, même de quelques rues.
  • Testez un nouveau loisir créatif en duo : poterie, dessin, chant…
  • Osez préparer le dîner debout avec fond musical afin d’ajouter du rythme dans la soirée.
  • Prévoyez une séance de massage ou d’auto-massage à tour de rôle pour renouer contact dans la douceur du geste.
  • Organisez un mini-challenge sportif en couple : qui tiendra la planche le plus longtemps ?

Rebooster son envie de bouger : les astuces du coach pour casser la routine et ranimer la flamme intérieure

Le mouvement n’est pas une corvée imposée, mais une suite de petites décisions prises chaque jour. Pour déjouer la tentation de s’enfermer dans l’inertie d’automne, les micro-défis sont redoutablement efficaces. Proposez-vous, chaque semaine, un défi simple mais inédit : marcher main dans la main 10 000 pas dans une rue différente, tester ensemble une vidéo de gym express de 6 minutes, inventer une « soirée sans chaise ».

Un environnement stimulant multiplie les occasions de bouger sans y penser : laissez les haltères dans le salon, accrochez la corde à sauter près de la porte d’entrée, écrivez sur le frigo une invitation : « On s’offre une danse ce soir ? ».

Les encouragements, eux, valent de l’or – surtout lorsque l’on traverse à deux un moment de baisse de moral. Glissez des petits mots de félicitations (« Top, notre balade sous la pluie ! »), transformez les tâches ménagères en chorégraphies improvisées ou promettez-vous une récompense commune après l’effort : un bon brunch maison ou une soirée cocooning sous un plaid.

  • Invitez la spontanéité : improvisez une session « abdos-fous » dans la cuisine en attendant que l’eau chauffe.
  • Variez les rituels : troquez le traditionnel café du matin contre 3 minutes d’étirements à deux, fenêtres ouvertes.
  • Rendez le mouvement festif : playlist favorite, lumières douces, rires assurés.

Pour garder le cap, voici un tableau astucieux à imprimer sur le frigo :

Problème courantSolutionBénéfice pour le couple
Envie de rester sur le canapéMini-défi du soir : 5 minutes de danse à deuxRires partagés, connexion retrouvée
Baisse de motivation au sportChanger de lieu ou d’activité (parc, danse, jeu)Découverte, enthousiasme renouvelé
Routine du quotidienIntroduire un geste nouveau chaque jour : marcher au téléphone, cuisiner debout ensembleStimulation heureuse, complicité accrue

L’essentiel reste d’oser la surprise, le mini geste déroutant qui relance la dopamine – et, au passage, redonne au couple cette énergie complice, presque adolescente, qui fait toute la différence dans les jours gris de l’automne.

Le geste de bouger n’est jamais « simple ». C’est la mécanique intime de notre cerveau, de notre cœur, et de notre histoire à deux qui s’exprime derrière chaque pas, chaque élan partagé. En automne plus qu’à toute autre saison, savoir y être attentif, réveiller sa dopamine par la nouveauté et la complicité, c’est offrir au couple un précieux élan de vitalité, même lorsque la lumière décline dehors. Alors, quelle première surprise oserez-vous glisser dans votre routine cette semaine ?

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Rédigé par Marie