Depuis sa découverte dans les années 1950 par le gynécologue allemand Ernst Gräfenberg, le point G est devenu l’un des sujets les plus controversés et les plus discutés dans le monde de la sexualité. Considéré par certains comme la clé de l’orgasme féminin, le point G reste en effet nimbé de mystère. Cependant, bien que sa localisation précise et son existence même aient été remises en question au fil des ans, de nombreuses femmes et hommes continuent à croire en son importance pour une vie sexuelle épanouissante. Pour ces personnes, il est donc essentiel de savoir le trouver et de déterminer comment le stimuler pour atteindre des orgasmes plus intenses et plus satisfaisants. Voici ce qu’il faut savoir sur cette zone érogène fascinante et tous les secrets pour la titiller.
Où le point G se trouve-t-il ?
Le point G est situé à l’intérieur du vagin, près de la paroi antérieure, à environ deux à cinq centimètres de l’entrée vaginale. Il est possible de le trouver seule ou avec l’aide de votre partenaire en glissant un ou deux doigts dans le vagin et en les pliant légèrement vers le haut, en direction de votre nombril. Cherchez ici une zone qui est plus rugueuse ou plus texturée que le reste de la paroi vaginale. Au toucher, cela peut ressembler à une zone bosselée, un peu comme une noix ou un petit coussinet.
Tout le monde est cependant différent. Aussi, la sensibilité et la localisation du point G peuvent varier d’une personne à l’autre. Dans votre quête, soyez donc patient et à l’écoute de votre corps. Cela permettra de vous guider et de déterminer si le vôtre est sensible aux massages que vous lui offrez !
Un rapport entre la zone G et les femmes fontaines ?
Toute stimulation de la paroi antérieure du vagin peut favoriser le déclenchement d’un « squirt » comme observé chez les femmes fontaines. Cependant, c’est la zone juste au-dessus de la zone rugueuse permet en réalité de squirter.
Comment stimuler le point G pour maximiser le plaisir ?
1) Ne pas tout miser sur le point G
Souvent évoquée dans les médias, cette zone érogène peut sembler être le secret pour un plaisir très intense. Cependant, comme l’explique Catherine Solano, médecin-sexologue : « la stimulation du point G provoque bien un orgasme chez 10 % des femmes, mais chez les 90 % autres, elle entraîne au mieux un effet agréable sans plus« . Nous sommes donc bien loin des promesses d’orgasmes puissants attendus ! D’après la spécialiste, il est très important de ne pas se focaliser uniquement sur cette zone et de stimuler aussi les autres zones du vagin pour une volupté totale : l’entrée (lèvres, clitoris, etc.), l’arrière, les côtés ainsi que le fond.
2) Ne pas le stimuler tout de suite
Vous avez du mal à trouver la zone G ou sa stimulation est décevante ? C’est peut-être parce qu’il est non seulement généralement plus perceptible et sensible après des préliminaires. Des caresses avant de le stimuler font en effet monter l’excitation et permettent ainsi de le faire gonfler. En prenant votre temps avant d’aller directement masser, vous augmentez donc son potentiel de jouissance.
Par ailleurs, cette « prostate féminine » étant proche de l’arrière de l’urètre, son gonflement et sa stimulation peuvent donner une fausse impression d’avoir besoin d’uriner qui survient juste avant l’orgasme. Néanmoins, beaucoup de femmes préfèrent alors arrêter de peur d’avoir un ‘accident’, ce qui coupe le plaisir féminin. Mieux vaut donc uriner avant les ébats sexuels afin de vous tranquilliser et d’accéder plus facilement à la jouissance. Si vous sentez une envie d’uriner, vous saurez ainsi que vous êtes sur la bonne voie !
3) Bien choisir ses positions pour stimuler le point G
Que vous utilisiez le doigt, un sex-toy ou encore un pénis, il faut savoir que l’orgasme n’est en réalité pas lié au point G, mais bien à la stimulation du clitoris interne dont il fait partie. Certaines positions peuvent toutefois plus le stimuler que d’autres. C’est le cas de la position Andromaque ou de la position de l’équerre, mais aussi de la cuillère, de la levrette, de la reine fière et de l’union du lotus. Et lors de la masturbation, n’hésitez pas à varier les mouvements (circulaires, latéraux, etc.). Dans tous les cas, n’oubliez pas de lubrifier.
Le mot de la fin…
Le point G n’est définitivement pas un bouton magique sur lequel appuyer pour décupler le plaisir et déclencher des orgasmes. Certaines femmes ne sont d’ailleurs pas nécessairement réceptives pendant la masturbation ou les rapports sexuels. Cela ne lui enlève cependant pas sa qualité principale, à savoir qu’il se trouve dans une zone parcourue par un réseau complexe de terminaisons nerveuses qui, bien stimulées, peuvent aider à atteindre la jouissance et monter au septième ciel. Cette zone mystérieuse a en outre poussé plusieurs générations à s’intéresser de plus près à l’anatomie féminine. Et ça, c’est plutôt pas mal !
